Décryptage

Zones humides, des milieux fragiles à préserver

Publié le 18 janvier 2017 , mis à jour le 19 janvier 2023

Indispensables au fonctionnement des écosystèmes, les zones humides subissent de plein fouet le réchauffement climatique. Leur disparition serait une catastrophe pour la santé déjà instable de notre planète.

Les zones humides ce sont des étendues d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce ou salée, et dont la profondeur à marée basse n’excède pas 6 mètres. Les étangs, les marais, les tourbières, les prairies humides, les lagunes, les mangroves en font partie. Lieux de reproduction, d’abris, de nourrissage ou encore étapes migratoires, les zones humides sont indispensables au fonctionnement des écosystèmes. Elles nous rendent en parallèle de nombreux services écologiques en régulant le niveau de l’eau pour éviter les inondations, en rechargeant les nappes souterraines ou en fournissant à l’homme de l’eau potable et de la nourriture (pêche, ostréiculture). Véritable barrière de protection pour atténuer les changements climatiques, les zones humides sont également riches par leur biodiversité. Elles abritent des espèces animales, notamment des amphibiens et des poissons, et 30% des espèces végétales protégées ou en danger. Chaque année, un coup de projecteur leur est attribué le 2 février à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides, un temps fort pour sensibiliser le grand public à la nécessité de préserver ces milieux. Pour cette édition 2017, le thème choisi est « Des zones humides pour la prévention des catastrophes ».

 Journée des zones humides

Menacées par les activités humaines (urbanisme, agriculture intensive et bien sûr réchauffement climatique), les zones humides ont été détruites à 50% et représentent aujourd’hui 3% du territoire. Depuis 1986, elles bénéficient d’une attention et d’une protection particulières avec l’entrée en vigueur de la convention de Ramsar. De leur côté, les associations de protection de la nature encouragent une utilisation rationnelle de ces milieux ou une restauration en dehors des villes si jamais ils doivent être supprimés. Si ces zones étaient peu connues il y a encore quelques années, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Le public est maintenant informé sur les zones humides notamment par des projets médiatisés comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ou celui du Center Parcs à Roybon (Isère) », explique Grégoire Macqueron, chargé de communication à la Société Nationale de la Protection de la Nature (SNPN) et membre du groupe d’experts sur les zones humides.

journée zone humide

En 2016, 44 sites Ramsar ont été comptabilisés sur une superficie de plus de 3 millions d’hectares, parmi eux la célèbre baie du Mont Saint-Michel ou encore la Camargue. La journée mondiale des zones humides permet de faire connaître ces sites exceptionnels à travers différentes animations. « En 2016, 626 manifestations ont été proposées pour la Journée mondiale des zones humides. Parmi elles, 60% de sorties nature, 10% de conférence et débats, 7% d’ateliers, 6% de chantiers nature, 6% d’expositions et 4% de projections de films. Avec la Fête des mares en juin et les activités organisées tout au long de l’année, notre objectif est de toucher un public large », confie Grégoire Macqueron. Pour préserver ces milieux, chacun peut agir au quotidien notamment en adoptant un comportement alimentaire responsable. 

Envie de participer à la Journée mondiale des zones humides le 2 février ? Connectez-vous à J’agis pour la nature et trouvez votre activité.

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